Fresque historique Commande communale de fresque historique réalisée en 2003.L’idée était de restituer les richesses et les particularités historiques de la ville. L’époque Renaissance a été choisie avec quelques anachronismes assumés. Tout d’abord, la principale contrainte: Le mur est situé directement face à l’église et il y avait une niche avec une vierge en plein milieu du mur. Pas question d’enlever cette niche qui présente un volume en creux bien sûr et un cadre de grès en relief.À ma demande, la statue a pu être enlevée mais il fallait encore que je trouve une solution pour intégrer la niche… Et voilà le résultat de mes nombreuses recherches: La niche pouvait passer pour une porte éloignée. Cet élément dérangeant au départ a été le point de départ de toute la maquette. Il a fallu imaginer un édifice autour de cette porte, sa hauteur sur le mur a déterminé le placement de la ligne d’horizon et ainsi, toute la perspective de la rue et l’ensemble de la scène se sont construits autour de cette niche. La maquette finale à l’aquarelle. J’ai peint une porte en bois dans le fond de la niche. Le cadre s’est trouvé enfoncé devenue en raison de travaux préparatoires. On voit bien ici le débord de la surface, au-dessus du soubassement, le mur ayant bénéficié d’une isolation très épaisse avant la fresque. La fresque vue depuis l’intérieur de l’église. Une hirondelle vole bas et l’ambiance est paisible. Parmi les particularités de la ville, il y avait une briquetterie-tuilerie, toujours en activité d’ailleurs. L’entreprise recyclait les résidus de son processus de traitement de l’argile en fabriquant des billes. Les jeunes du village étaient fournis en billes d’argile. Ici, ils jouent au pied d’un mur de briques. J’ai un « triché » avec leurs costumes sans âges, de manière à ce qu’ils s’intègrent dans le décor Renaissance. Le forgeron, charron, maréchal ferrant et un chat qui vit sa vie. Feu et vapeur en plein air… Le lansquenet, personnage central de la fresque. L’éclat de sa cuirasse vient faire luir quelques lumières dans la scène. Autre élément essentiel: le garçon revenant sans doute de la rivière sur son cheval, accompagné d’un chien espiègle. Au fond, un ouvrier avec une brouette de briques. J’ai toujours adoré peindre les chevaux. Là, j’ai imaginé un percheron à la queue coupée comme les destriers de guerre. Le garçon porte un rameau, jeu de gamin ou espoir de victoire…? Autre anachronisme, le buveur de bière Météor ! La dernière brasserie autonome d’Alsace se devait d’être présente dans une fresque à Hochfelden. Là encore, le personnage à la fenêtre de son oriel est sans époque définie. Une vue pendant le chantier avec un peu du matériel.Une femme porte un panier de fleurs sur la tête, le tenant avec une courroie, comme à la Renaissance. La vue de la rue en montant vers l’église. Remarquez sur la fresque la judicieuse hauteur de la maison de droite dont le faîte correspond au toit réel de la grange. La maisonnette de gauche arbore une fenêtre avec le portrait de son ancien propriétaire, figure locale avec son chien. J’ai profité de ce rebord de fenêtre pour y poser mon papier avec la signature. Peut-être un de mes meilleurs portraits en fresque, l’un des plus expressifs en tous cas, grâce à son regard inquisiteur, sa physionomie typée et sa mèche rebelle. Il est considéré par les habitants du quartier comme le gardien de la fresque ! De simples esquisses pour la procession religieuse, (nous sommes face à l’église), les gamins et la femme au panier. La mise en couleur du jeune cavalier et du lansquenet avec son quadrillage pour le report sur le mur. Le joyeux cabot. Où se trouve cette fresque ?Rue de l’église à Hochfelden (Alsace)